Budget de guerre… ou budget de gala pour Maman Tèt Kale ?

Ah, le fameux budget de guerre. Voilà un concept qui sonnait presque crédible, jusqu’à ce qu’on découvre qu’une belle tranche de cette manne supposée sauver Haïti des griffes des gangs est partie… vers les coffres bien dodus de Maman Tèt Kale herself : Yannick Mezile.

Monte chodyè sou do timoun, desann li nan non granmoun

Madame a du talent, il faut le lui reconnaître. Peu importe le régime, le chaos, les promesses de rupture ou même les tirs à l’aveugle dans les quartiers populaires, elle reste une constante. Une vraie générale… du financement public. Ministère, mairie, Organisme autonome, ONG, parti politique, associations “à but non lucratif” – tout y passe. Et à chaque fois, des millions de gourdes pour des “projets sociaux” dont les résultats sont invisibles à l’œil nu. Sauf, peut-être, pour son cercle rapproché.

Il y a du bon à avoir son propre ministre en poche!

Pendant que le peuple crève de faim, que les “madan sara” dorment au sol entre deux rues désertées par la peur, Yannick Mezile empile les chèques. Le dernier en date ? Un joli financement validé par Gérald Gilles et signé en douce par Fritz Alphonse Jean. Et pendant ce temps-là, le CPT nous annonce un budget de guerre. Guerre contre qui ? Contre la transparence ?

Et le comble : ce sont les compagnons politiques de la dame qui, selon l’ONU, ont armé et financé les gangs que ce budget est censé combattre. L’ironie est totale : le pays saigne, et on paie encore les fossoyeurs pour qu’ils creusent un peu plus vite.

Faut-il encore continuer a traire cette vache maigre en passe de trépasser?

Mais bon, en Haïti, tout le monde sait : la guerre, c’est bon pour les affaires. Surtout celles de Maman Mezile.

Josten Louinon



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