Les étudiants de l’UEH dénoncent l’indifférence des autorités face à la crise universitaire en Haïti et en appellent au remplacement du CPT par un juge de la Cour de Cassation

Le vendredi 17 janvier 2025, un groupe d’étudiants de l’Université d’État d’Haïti (UEH) a tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont dénoncé l’indifférence manifeste des autorités politiques face au dysfonctionnement de l’institution universitaire et à la violation du droit à l’éducation dans le pays. Cette rencontre a permis aux étudiants d’exprimer leurs préoccupations grandissantes quant à l’aggravation de la crise qui frappe le système éducatif haïtien.

Les étudiants ont rappelé qu’en février 2024, plusieurs composantes de l’UEH, telles que la Faculté de médecine et de pharmacie, la Faculté des sciences, l’École normale supérieure, ainsi que la Faculté de droit et des sciences économiques, ont été gravement affectées par des actes de violence et de vandalisme perpétrés par des groupes armés. Ces attaques, ont-ils déploré, ont eu pour effet de paralyser totalement les activités académiques dans la capitale, Port-au-Prince, qui est depuis tombée sous le contrôle du groupe armé « Viv Ansanm ». Depuis cet incident, ont-ils souligné, aucune réponse tangible n’a été apportée par les autorités publiques, ni par le Conseil Provisoire de Transition (CPT), ni par le gouvernement en place.

Confrontés à une insécurité chronique et à une absence de solutions concrètes, les étudiants ont exprimé leur frustration face à l’inaction des pouvoirs publics. « Le gouvernement actuel, à l’instar du CPT, a affiché un mépris flagrant envers nos préoccupations. Nous vivons dans une incertitude totale, non seulement pour cette année académique, mais également pour l’avenir de notre éducation », ont affirmé les porte-paroles étudiants.

Dans un contexte politique de plus en plus tendu, marqué par l’éclatement du scandale lié à la Banque nationale de Crédit (BNC), les étudiants ont suggéré une alternative pour sortir de l’impasse : le remplacement des dirigeants actuels par un juge à la Cour de cassation, ainsi que la nomination d’un nouveau représentant du gouvernement, doté d’une expertise avérée en gestion de crise. « Il est impératif que nous ayons des responsables compétents et véritablement engagés pour préserver et redresser l’éducation haïtienne », ont-ils conclu.



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