Des déplacés forcés hébergés dans le camp de l’Office de protection du citoyen (OPC) et dans le quartier général du parti Konvansyon inite demokratik (KID) à Bourdon crachent leur colère face à l’attitude jugée passive de la hiérarchie de la Police nationale d’Haïti (PNH), envers les bandits de la coalition «Viv ansanm».

La route de Bourdon, rare axe routier encore accessible à Port-au-Prince, après la prise de contrôle par les gangs de Nazon, de Bas-Delmas, de Bas-Lalue, s’est réveillé ce jeudi dans un climat de trouble. Des déplacés forcés hébergés dans des camps d’hébergement ont bloqué l’accès à la route pour dénoncer l’inaction des autorités face autorités policières.

Des pneus enflammés, des carcasses de véhicules, des pierres dressés sur la route de Bourdon ont entravé la circulation automobile. Les manifestants irrités, dénoncent la posture de «show off» adoptée par l’actuel secrétaire d’État à la sécurité publique, Mario Andrésol, plus d’un mois après sa prise de fonction. Annoncé comme un technicien expérimenté, l’ancien directeur général de la PNH, Mario Andresol peine à imprimer sa marque dans le combat contre l’insécurité, s’indignent des protestataires.

La Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) et la PNH renforcées en personnel et équipements ne parviennent jusqu’ici à mater les gangs. Aucun plan élaboré, aucune stratégie mise en place pour limiter la progression des gangs n’a été adoptée, déplorent des manifestants. Les bandits armés regroupés au sein de la coalition «Viv ansanm», diversifient leur offensive jusqu’à attaquer l’État dans ses symboles. Des commissariats, des installations policières, des points fixes, des patrouilles sont les principales victimes des attaques des bandits à Port-au-Prince et ailleurs.

Hervé Noël 

vevenoel@gmail.com



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