Le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) à annoncé, dans un communiqué, que le Conseil des Ministres a adopté en date du lundi 14 avril 2025, le Budget rectificatif de l’exercice fiscal 2024-2025, dans un contexte économique et sécuritaire exceptionnellement difficile.
D’un montant total de 323,4 milliards de gourdes, ce budget a été conçu, poursuit le communiqué, pour répondre aux urgences nationales tout en soutenant la relance de l’économie. Il est équilibré, sans recours aux avances de la Banque de la République d’Haïti (BRH), et financé à hauteur de 217,5 milliards de gourdes par les ressources collectées par les administrations fiscales et douanières.
Le MEF a fait savoir que le projet de budget s’articule autour de cinq priorités stratégiques du Gouvernement qui sont :
• Le renforcement de la sécurité publique et nationale ;
• Le redressement économique, la réhabilitation des infrastructures, et la sécurité alimentaire et sanitaire ;
• La conférence nationale et la réforme constitutionnelle ;
• Le rétablissement de l’État de droit et de la justice ;
• L’organisation des élections.
Toujours selon le communiqué, la sécurité demeure la priorité absolue, avec une augmentation de 11,8 % du budget alloué aux institutions directement impliquées dans ce domaine. D’autres secteurs bénéficient également d’augmentation substantielle :
• Éducation : 4,6 milliards de gourdes (10,9 %) ;
• Affaires sociales : 4,6 milliards (25 %) ;
• Défense : 1,6 milliard (20,3 %) ;
• Justice : 2,3 milliards (6,2 %).
Concernant les élections, un montant de 60 millions de dollars américains est déjà disponible dans le Basket Fund, et des ressources additionnelles seront mobilisées en temps voulu.
Le budget rectificatif propose aussi des mesures de soutien à la croissance et à la production nationale, telles que :
• Le relèvement des droits d’accise sur certains produits ;
• L’extension à 10 ans de la période d’exonération fiscale pour les entreprises investissant en Haïti ;
• Le relèvement du seuil de passation des marchés publics.
Par ailleurs, ce budget revisé prévoit la mise en place de nouvelles structures administratives, dont le CNSD (Conseil National Sécurité et Défense) et l’ANS (Agence Nationale Sécurité) dès son approbation définitive.
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